Extrait du Journal de Léonard Von'Syrl:
Juin 1982
Afrique
" Cher Journal,
cela fait maintenant plusieurs jours que je suis arrivé dans ce pays, et je ne cesse de voir des orphelins. Ils sont très nombreux dans la ville, et cela me fait mal au coeur de les voir mal traités par les autres. Pourquoi ces gens ne se mettent-ils pas à leur place ? Pourquoi ne pensent-ils pas à ce qu'ils ont pu subir ces dernières années ? Pourquoi les gens sont-ils aveugles comme cela ? Jamais, l'idée de les loger ne leur est venue à l'esprit ? Je ne pense pas, surtout lorsqu'on regarde les regards posés sur ces pauvres enfants. Il faudrait pouvoir aider ces gamins, leur trouver un habitat, de quoi manger. Ils ne peuvent pas rester ainsi éternellement, ils doivent être sauvés...Mais il y a une chose étrange chez eux...Je ressens une force intérieur en eux, mais dont ils ne connaissent pas l'existence...Une force intéressante..."
Décembre 1982
France
" Cher Journal,
je me trouve dans une autre ville aujourd'hui encore, une ville totalement différente, une ville fleurie, mais surtout, une ville sous la neige. Je suis à Paris il me semble, la capitale de la France. C'est la première fois que j'y vais, et je trouve cette ville vraiment magnifique. Seulement, il y a une chose qui me gêne encore...Ce sont ces enfants, oui, il y en a aussi ici. Beaucoup moins que dans cet autre pays, mais quand même en grand nombre. Mais ils sont différents, ils n'ont pas l'air mal traités, et peuvent avoir à manger. Les habitants de Paris sont bien gentils je trouve, même si ce n'est pas pour cela qu'ils offrent l'hospitalité. Mais, la nourriture c'est déjà bien pour eux. Je les ai observés toute une journée, et j'ai pu remarquer qu'ils sont souvent par groupes. Jamais un enfant n'est laissé par les autres. Mais, je ressens toujours cette force...
Dis Journal, sais-tu ce que c'est ? "
Mai 1983
Italie
" Cher Journal,
me voici de retour en Italie depuis déjà un mois, et j'avoue que mon chez moi m'avait manqué. Mais à peine suis-je rentré, que j'ai commencé des recherches sur cette force que je ressentais chez la majorité de ces enfants. Je ne sais pas vraiment d'où elle provient, ni ce qu'elle est exactement, ni comment elle se développe, mais dans un de mes livres, j'ai pu lire que cela pouvait être un "don " comme l'écrivain dit. Je trouve cela un peu idiot, mais je me demande si il n'aurait pas raison..."
Septembre 1983
Pérou
"Cher Journal,
j'ai continué mes recherches et celles-ci m'ont mené jusqu'ici, au Pérou. C'est bien loin de chez moi mais malgré un certain dépaysement, je trouve ce pays magnifique. J'ai écouté les légendes de ce peuple et elles me mènent de plus en plus à ce que je pensais. Mais tu te demandes certainement à quoi je pense, n'est-ce pas ? Hé bien, peut-être que ces enfants, tous ces orphelins que j'ai croisés et qui possédaient une force insoupçonnée en eux, ont un "don", un "pouvoir magique". Pourquoi est-ce qu'ils en ont un ? Cela reste encore un mystère. Mais j'ai bien sûr une petite théorie sur le sujet. Souhaites-tu l'entendre ? Je pense qu'ils l'ont car il compenserait l'absence de famille. Et si ils s'en rendaient compte, qu'ils apprenaient à contrôler ce don qu'ils ont en eux, ce pouvoir leur donnerait une sorte de raison d'exister."
Novembre 1983
Inde
"Cher Journal,
cela fait un an et demi que j'ai commencé à ressentir cette force dans les orphelins. J'ai envie de les aidé. J'en ai vraiment envie. Je pense que je vais créer pour eux un orphelinat. Mais pas comme les autres. J'aimerais que ces enfants soient protégés, que la société actuelle ne les trouvent pas pour leur faire subir je ne sais quelles expériences sur eux. Ces enfants sont tout simplement exceptionnels.
Il me faut donc maintenant trouver l'endroit qui me parait idéal pour créer cet orphelinat. Cela ne sera pas facile. Je continue donc mon voyage..."
Mars 1984
Angleterre
"Cher Journal,
je me trouve maintenant en Angleterre et, après plusieurs mois de recherches, c'est ici que je vais fonder mon orphelinat. Ce pays possède de grandes forêts, c'est par là que je me dirige. Et je ne suis pas seul, non. J'ai rencontré une jeune personne bien sympathique qui va m'aider. Rachel à dix-neuf ans et connait son don. Elle sait même l'utiliser. Elle m'a promit de mettre une barrière de protection autour du lieu de mon choix tant que cela serrait pour aider les enfants et non pas pour moi personnellement. Pour cela, elle n'a pas à s'en faire. "
Mai 1984
Angleterre
"Cher Journal,
les travaux avance bien. Tu ne devineras jamais la merveilleuse idée que Rachel a eue ! Elle m'a proposé de bâtir l'orphelinat dans un arbre ! Je n'y croyais pas au début mais... avec sa magie, cela donne quelque chose d'extraordinaire. Jamais je n'aurais pensé que cela pourrait être aussi magnifique. Je ne regrette rien. Malheureusement, c'est nous deux qui devons faire les travaux nous mêmes. Si on demandait à une entreprise extérieur, cela ne servirait plus à rien d'y avoir mis une protection ! En parlant de cela, je sens ta curiosité à ce sujet. C'est une sorte de barrière invisible cachant notre "maison" aux yeux des gens "normaux". Alors pourquoi je la vois ? Car je désire voir notre maison. C'est assez simple tout en étant compliqué. Excuse moi de ne pas te donner plus de renseignements. J'avoue que parfois, je n'y comprend plus grand chose non plus."
Octobre 1984
Angleterre
"Cher Journal,
ça y est ! Les travaux sont terminés ! Tout est achevé ! J'en suis tellement heureux. J'ai hâte d'entendre les rires, les jeux et les émerveillements des orphelins que je vais accueillir ici. Rachel à voulu aller chercher les enfants. Elle m'a dit qu'elle pensait qu'ils viendraient plus facilement avec elle qu'avec moi puisque, comme eux, elle avait un don. Je n'y voyais aucun inconvénient. Pour ma part, je vais partir à la recherche de personnel. Il faut bien des personnes pour nourrir et éduquer ces enfants."
Décembre 1984
Angleterre
"Cher Journal,
ça y est, nous avons des enfants parmi nous. Ça met pas mal d'ambiance dans cette grande bâtisse, par rapport au tout début où elle était vide. Il y en a de tout âge: certains approchent la majorité, d'autres ont seulement 9 ans. Les plus âgés aident souvent les plus jeunes, ce qui créer un lien entre eux, un lien d'amitié. En les observant toute une journée, j'ai pu constater que plusieurs adolescent se méfiaient de moi, ce qui ne m'étonne pas, après tout, ils ne me connaissent pas encore tous. Rachel m'aide beaucoup à amener ces enfants ici. Elle s'occupe d'eux également, jouant avec les plus petits. De plus en plus d'enfants arrivent dans l'Orphelinat, et cela me rend heureux. J'espère que, après ma mort, quelqu'un me remplacera, et fera tout pour ces orphelins. "
